Il nous faut quitter ce petit lieu paradisiaque pour un autre, un peu plus bas : les mythiques calanques de Piana du Golfe de Porto ! Petite navigation toujours sous le soleil, en longeant les cotes et la réserve de scandola, histoire de faire plusieurs haltes découvertes : l’anse de Grattaghia pour un peu de snorkeling au milieu des castagnolles et des oblades (pas mal de méduses en revanche !), l’effet « reserve » est clairement perceptible, les dorades, Sars et Dantys sont vraiment gros et non peureux, nous pouvons vraiment profiter de leurs ballets. Seconde escale à Girolata pour une visite. (sur les conseils de mister Romano . Scandola est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, pour ses paysages minéraux à couper le souffle, où se les ocres se mêlent au rouge et noir pour donner des décors creusés par les vents et marées qui laissent libre cours à l’imaginaire. On y devine moults personnages et bestiaires fantastiques en fonction des lumières accrochant ses murailles. Un régal ! On y trouve également des orgues basaltiques horizontaux.
Girolata : Un air des Antilles pour ce micro-village aux tendances hippies, accessible uniquement par la mer ou par un sentier pittoresque. Dominé par un fort génois, nous y trouverons la plus petite capitainerie que nous ayons vu jusqu’ici, quelques vaches sauvages sur la plage, au pied des 3 échoppes, genre « cases » où on trouve de tout (même du gaz et du champagne !)
Nous plongeons l’ancre pour le soir à la plage de Ficajhola et avons la chance d’être le seul bateau pour la soirée. Du coup ancre parfaitement mise dans le sable et plage flanquée de 2 montagnes, abritant quelques cabanes de pêcheurs juste pour nous ! Ce sera l’occasion de visiter en kayak le lendemain le reste des calanques, à la recherche de la grotte des amoureux. Selon la légende, les couples qui s’embrassent sous sa voute restent liés toute leur vie… bon, on a trouvé de belles grottes mais pas celle-ci. Les faucons pèlerins, Milans royaux et Goélands d’Audouin (au bec jour, endémiques de la région) au-dessus de nos têtes nous offrent des ballets aériens spectaculaires ;
Nous partons ensuite, via une navigation plus sportive, sous 20 nœuds avec rafales ‘6 à 7 beaufort + houle de 1.5m) pour rejoindre le port de Cargèse. (66€ pour Krysfil avec douches elec et wifi moyen + gasoil juste au bout pour que nous refassions les pleins). L’arrivée des bateaux est plutôt folklorique : un catamaran de location renoncera après plusieurs tentatives, laissant un Dufour 412 nommé Turquoises à nos coté. Cela nous permettra de rencontrer Francine et Daniel que nous recroiserons plus tard. Nous prendrons l’apéro le soir même avec nos autres voisins, Yvon, Hervé et Richard qui remontent leur bateau vers Marseille, depuis la Grèce. Visite de Cargèse (pour info = 66€ le port pour Krysfil de 10.85m/ facile pour l’avitaillement au village + laverie) dont l’accès du port se fait par une rude montée le long du cimetière sous 40° ! Nous y trouverons également une magnifique nasse à muréne artisanale en bois de myrthe.
Dimanche 12/06, on lève l’ancre du magnifique mouillage de Porquerolles : direction l’île de beauté. Peu de vent pour ce début de traversée, moteur sur la première partie. Vers 16h45, le Krysfil croise de près, un rorqual, très reconnaissable à sa petite nageoire dorsale, comparée à la longueur de ce mammifère pouvant atteindre 22m. Nous sommes en effet dans la zone du sanctuaire pelagos créée afin de protéger les mammifères marins et leurs habitats des perturbations trop fréquentes de l’homme.
Les enfants sont enthousiastes à l’idée de faire les quarts de nuit avec nous. Au final, Titouan assure le 1er jusqu’à minuit avec Saskia, et Ewenn doit prendre le suivant avec Gael. Bon… autant le grand a bien apprécié le coucher de soleil, puis l’observation des constellations, autant la petite a préféré regarder le fond de sa couchette ! Conditions idéales même si le vent forcit et tourne en fin de nuit mais reste grand largue / travers.
Nous arrivons sur L’ile Rousse dans la région Corse de Balagne vers 7h30 soit (22h de traversée pour 125 MN), où nous resterons 2 jours au port (enfin ponton derrière les ferries, ne pouvant abriter que 6 voiliers). Excellent accueil de JC et Sylvain (détails sur tarifs, modalités etc. notifiées sur navily pour ceux qui veulent). Le port se situe juste avant la presqu’il de la Pietra, ou nous irons observer un magnifique coucher de soleil !
Excursion dans le terres pour aller faire la route des villages de Balagne, qui offrent des points de vue à couper le souffle et des balades escarpées (Corbara, Pigna, San Antonino, Aregno, Lumio, Monticello…). Visite du musée du trésor de Corbara, un des plus vieux village de la région (fondé en 816 par le prince Guido de Sabellis). Lors de la visite de l’église A Nunziata, nous découvrons un important patrimoine religieux, une collection de 152 pièces de vêtements sacerdotaux dont certains classés, 2 chasubliers magnifiques, et une bonne dose d’histoire pour comprendre les enjeux des différentes époques et occupations Corses. Bref, un bon début pour commencer à comprendre l’ile et son passé.
Nous allons jusqu’ au cirque de Bonifato, afin de faire la boucle randonnée de Ficaghjola qui allie sur 4 km pont de singe, virages à travers la foret et baignade dans la rivière Melaghja. Nous ne ferons d’ailleurs pas la rando en entier… trop envie de profiter des cascades et piscines naturelles du site. Un vrai moment de fraîcheur !!
Retour par la plage pour une dernière baignade avant de rentrer au port. Nous y rencontrons l’équipage du « Sawadee », bavaria 42 ressemblant fortement à Kiran quant à son équipement, son âge et sa provenance. Apéro avec Hervé, Laetitia et leurs enfant Maxence et Eva, qui a l’âge d’Ewenn). Ils font également un trip de plusieurs mois et nous espérons être amenés à le recroiser !
Départ le 15/06 vers le désert des Agriates, où nous plantons la pioche dans l’anse de Trave. Site splendide : eaux cristalline, plage de sable fin, montagne derrière et…. Personne ! Petite session de ramassage d’œil de ste Lucie et rando dans le désert.
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Nous en repartons le 17 pour Calvi pour balade et achat d’un téléphone pour Gaël car il n’a pas apprécié la session chasse sous marine…. Quelques dauphins au loin lors de la navigation. Mouillage sur sable le soir dans la baie d’Algajo, en face de Calvi pour une nuit calme après kayak et snorkeling.
Calvi : Bon accueil avec aide à l’amarrage (idem : infos sur navily quant au tarif, commodités etc…). Nous en profitons pour deguster quelques spécialités locales, lonzo, coppa, et Cap Corse dans sa version spritz....sympa très frais. !!
Nous n’y restons qu’1 soir car la nuit se révèle bruyante à cause des bars qui longent le port. A 5h du mat, réveil très violent de notre voisin de ponton, propriétaire d’un bateau à moteur TOP MOTOR bruyant et polluant, qui nous accusait à tort d’avoir débranché sa prise de quai, et qui vraisemblablement n’aimait ni les femmes (« je ne parle pas aux femmes ») ni les bateaux en escale. Ces braillements ont réveillé une bonne partie du port et fini d’achever une nuit déjà courte…
Pour le plaisir de vous emmener glisser avec nous, une petite vidéo de durs instants à bord en route vers Nichiareto le 19/06...
Nous y trouvons un mouillage sur sable calme et stable. Nous avons eu la surprise de découvrir que la tache sombre soigneusement évité lors de notre mouillage, s’avère être non pas un banc de posidonies mais l’épave d’un Dufour 425 qui avait du bruler quelques jours pus tôt.. Coque gisant avec mat, plus aucun pont ni aménagement…impressionnant. #decruvreursdepaves
Réveillés tôt par des experts/plongeurs venant inspecter l’épave nous sommes sommés de nous écarter et donc filons vers Galeria, mouillage à côté de la plage de petits galets noirs de Riciniccia (empennelage quand même car le vent forcit en arrivant). Situé en face de Galéria, juste à côté du delta du Fango. Nous décidons d’aller avec nos kayak explorer ce delta, mais il s’agit d’une BAM (réserve de biosphère classée, abritant tortues cistudes, hérons, amphibiens, poules d’eau avec leurs petits à cette période, libellules rouge etc…). L’accès est donc très règlementé et nous parcourons les 4 bras du Fango dans un calme absolu, les sens en alerte pour observer cette faune et flore si riche.
Nous profiterons également de cette escale pour aller manger au restaurant « la cabane du pécheur » en bout de plage. Pas donné mais pittoresque : les pieds presque dans le sable, face aux vaches sauvages vaquant sur la rive, à déguster filets de mostelle, de chapon et autres poissons.