Nous avons traversés !! Notre petit Everest est maintenant derrière nous avec ses appréhensions et ses rêves. Bravo à tout mon fier équipage de marins plus du tout d'eau douce, car ils ont déjà quasiment 5000 miles d'expérience... Bravo à ma chérie qui a su surmonter cette épreuve avec brio même s'il a fallu serrer parfois les dents.
Voici un bref résumé de la Transat pour les matheux, en quelques chiffres :
- 2065 miles (3825 km)
- 13 jours et 21h de nav
- 2 jours de pétole
- 1 spi arraché (recousu mais bon, quel boulot !)
- 15h de couture
- 1 chandelier plié
- 1 taquet arraché
- 1 hydro générateur perdu en mer
- 2 poulies explosées
- 2 barber de spi explosés
- 4 dorades coryphènes
- 3 carangues à Gros Yeux
- 28 repas amoureusement préparés.
- 40L de gasoil (pour l'electricité)
- quelques dizaines de parties de candy crush, solitaire, chichone...
- 2 ou trois bouquins chacun.
Ca y est, 5h du mat on a des frissons... on arrive enfant à la Barbade après une traversée de 13j et 21h (important car Gael tenait a arriver avant 14j). L'ile est illuminée de partout et on la voyait de très loin au large. Pas de problème d'électricité ici à priori... ça change du cap vert.
Mouillage à Carlisle bay. Etonnant réveil avec les chevaux qui prennent leur bain autour du bateau.
Pour le petit passage wikipedia relatant l'histoire de la Barbade :
La Barbade est une île un peu à part dans le paysage caribéen, de par sa situation géographique : décalée de l’arc antillais, elle n’est pas volcanique mais calcaire, et chahutée par de puissantes vagues atlantiques sur sa côte orientale. Plate, ou presque, elle semblait toute désignée pour la culture de la canne à sucre. L’esclavage et le commerce de cet or blanc firent sa fortune et son identité.
Dès la fin du XVIIe siècle, on parlait de l’île comme « le plus riche arpent de terre au monde ». Cette manne permit la construction de splendides demeures de planteurs. Peu d’entre elles sont ouvertes à la visite, mais il reste une multitude de jardins tropicaux.
La Barbade a longtemps été la plus british de toutes les îles britanniques des Antilles. Mais l’île semble aujourd’hui hésiter. L’emblématique Trafalgar Square a été rebaptisée National Heroes Square. Quant à la statue de Nelson qui s’y dresse, elle tourne désormais le dos à Broad Avenue .
On lui trouve un petit coté Louisiane, créole, et british. Parfois, les immeubles et constructions ressemblent à un décor de Disneyland.
Coté repas.. pas trop de restaurant locaux... mais beaucoup beaucoup de fast food (beurk..)
On arrive à trouver quelques échoppes égarées où manger du poisson volant frit, du stew de poulet, des queues de cochon au barbecue (un délice!!) accompagnées de purée de banane plantain ou du cou cou.
On y passera quelques jours entre visite sommaire, baignade et avitaillement.
La baie nous réserve un petite surprise... elle abrite plusieurs épaves, dont certaines à seulement 3 ou 4 m sous l'eau! Un paradis pour les poissons, et pour nous aussi; Sorties plongée au programme et en famille!
De plus, les bateaux locaux amènent souvent les touristes, juste à coté de ces épaves et nourrissent les tortues marine qui ont élu domicile dans les parages... du coup on en profite en nageant parmi ces placides animaux, avec méfiance parfois car leur bec a tendance a attraper ce qui bouge un peu vite (et comme nous sommes peu habitués, nos mouvements sont plutôt saccadés et stressent les tortues!).
En ville nous croiserons l'équipage du "Tres Hombres", un des dernier cargo à voile, transportant rhum et cacao entre les îles et la Hollande. Tout est manuel à bord, et on dirait de vrais pirates! Une rencontre plus que sympathique et nous irons même visiter leur magnifique brigantine, mouillant juste derrière nous.
Apres de longues formalités de départ (et allégés de 50 US $ pour la clearance), les pleins de rhum, gasoil, essence et d'eau (bonne et gratuite) direction Saline Island, au sud de Cariacou : 110miles, autant dire une bagatelle après la traversée ! On devrait passer Noël sur cette île déserte avec Calico...trop dur !!