Turks and caicos:
Des îlots paradisiaques, très peu connus du grand public, (et où les complexes hôteliers commencent juste à pointer le bout de leur nez...) Des lagunes à perte de vue, 370 km de plage, 30 petites îles, toutes proches de Cuba, de la République Dominicaine et des Bahamas, ou encore, l'un des plus impressionnants récifs de corail au monde : ce sont les îles Turques et Caïques.
Territoire britannique d'outre-mer des Caraïbes, ce petit collier d'îles est reparti en deux archipels : les îles Turques et les îles Caïques, qui, eux-mêmes, font partie des îles Lucayes. On compte 33 réserves naturelles sous-marines et terrestres disséminées dans l'archipel .
Leur flore est caractérisée par le Cactus coronatus, espèce naine, dite tête de Turc, parce qu'elle simule un crâne enveloppé d'un turban, et d'où elles tirent leur nom.
Le 07/04 : Apres une nuit irréelle, à naviguer dans les étoiles, tellement la mer était calme, c'est avec 30 noeuds de vent et trempés que nous arrivons.
Immense piscine turquoise. Le sondeur passe de 700m à 8 m en quelques longueurs, et cela se voit sur l'eau qui passe du bleu profond au turquoise en une ligne bien nette. Les nuages reflètent l'eau et sont couleur menthe à l'eau. Mouillage à Big Sand Cay, où le débarquement sera impossible le lendemain, la houle s'étant levée et le shorebreak étant devenu impraticable (même pour Titou le surfeur en herbe). Nous trouverons d'autres étendues de sable vierges et sauvages à explorer...ç n'est pas ce qui manque dans ce coin de planète.
Nous prenons la direction de long Cay, en dessous de grand Turk Island, où un ferry est arrêté et domine de toute sa hauteur ces îles bien plates. Mini plage déserte pour les enfants et chasse pour les parents, deux cigales en consolation de bêtes à grandes antennes.
Traversée entre les patates de corail le jour suivant pour emprunter le Passage des îles turques, fréquenté par les baleines partant de Samana... Nos jumelles et nos yeux recherchent encore les indices de la présence de ces mammifères. Nous arrivons en face de south caicos, sur Long Island, avec 1.2m de fond..;La visibilité est extraordinaire, aussi bonne qu'aux qu'à Barbuda; c'est Tobagos cays puissance 10 000 !!.
On croisera une raie léopard gigantesque, accompagnée de 2 rémoras. Au niveau des patates de corail, les barracudas sont en embuscade. Un plus enhardis que les autres essaiera même de croquer le liche qui suit la planche de surf sur laquelle Ewenn est installée; pas toujours rassurant ! Nous croiserons d'autres raies qui s'enfouiront dans le sable sous nos coques. Les dollars caraïbes et autres oursins jonchent le sable blanc... nuit paisible entre étoiles et eaux turquoises.
Petite virée à terre le lendemain qui s'avère douloureuse niveau ravitaillement. Pour donner un ordre d'idée, le pain de mie coute entre 6 et 9$! Le port est animé et nous nous joignons à la foule rassemblée afin de lier connaissance. En fait, il ne s'agit pas vraiment d'une fête mais de la célébration du décès d'une jeune fille de 16 ans, morte d'une crise cardiaque.... les partagent en sa mémoire bières, boissons, et barbecue. Un jeune nous en propose mais nous ne nous sentons pas vraiment à l'aise et d'autre personnes ne semblent pas apprécier notre présence. Nous n'insistons pas et prenons un verre au café (la serveuse nous taxe de 2$ supplémentaires aux prix indiqués sur la carte et la bière est à 5$). Bref retour au bateau après avoir croisé des américains en train de profiter du wifi du supermarché, tout comme nous.
Nous traversons, le lendemain le lagon de 80km de long, escortés en sortant du mouillage par les raies, qui se distinguent nettement, vu la clarté de l'eau. Apres quelques heures sous spi seul, nous jetons l'ancre au beau milieu du lagon, à 20 miles des terres habitées pour une récolte sous marine. Nous remontons notre première araignée (et autres spécimens de crustacés, hum hum ) qui feront un excellent repas de bienvenue pour Franck et les sœurs de Gaël qui arrivent le lendemain. Nous renvoyons le spi et les enfants en profitent pour faire une séance de bouée derrière le bateau. Le vent tombe complètement et nous affalons, voyant les nuages noirs s'amonceler à l'horizon. Un léger courant de 0.8 nœuds fait avancer Tsaëlou doucement et nous mettons nos masques, arrimés à l'échelle de bain pour nous faire tracter en observant les fonds qui défilent sous nos yeux; improbable situation. Le temps de remonter à bord et le vent passe à 30 nœuds! C'est trempés mais par la pluie cette fois, que nous arrivons à five cayes, sous Providentiale.
Repérage à terre, histoire de faire un peu d'approvisionnement (en laissant l'annexe sur la plage, en face de l'église verte) avant l'arrivée de Franck;
Semaine géniale ensuite à caboter entre rochers et corail, à parfois 70 cm de profondeur; Pêche et plongée à gogo, parfois sur des épaves bien mal nommées (l'"invinscible") entre raies et requins....
et quelques dauphins !
Sans oublier les devoirs bien sûr... d'autant que 2 nouvelles maîtresses sont à bord! Quelques séances de gymnastique et de sport viennent même combler l'emploi du temps déjà chargé!
Escapades sur iguane Island, où des iguanes "pamparutes", qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans le monde, nous accueillent. Ils sont parfois prêts à en découdre et les enfants feront les frais sur une petite île en face de Providenciale, où les iguanes, bien décidés à ne pas se faire voler leurs bains de soleil, chassent nos explorateurs arrivés en Kayak sur leur île privée.
Bref, les images parlent d'elles même et mieux que de longs discours....
Occasion pour Franck et Gaël de se retrouver et de rafraîchir les souvenirs du voyage sur Milonga, effectué par les parents du capitaine, 20 ans auparavant. Franck n'a d'ailleurs pas perdu grand chose de ses talents de chasseur sous marin ou de navigateur.
C'est avec beaucoup d'émotion que nous laissons repartir la petite famille vers la France.