Apres une traversée de 4j, et 18h plus que musclée, nous arrivons au Cap vert, ile de Sal, mouillage de Palmeira.
4 jours avec une houle atteignant parfois 4m et des vents établis à 30 nœuds (rafales à 35), expérience sportive et hard... Coté casse, 3 chariots de grand voile, vite réparés par mac Guyver, une petite déchirure sur la voile et un enrouleur de génois à refixer. Calico ont, quant à eux, abimé leur génois. François, qui a vécu cette traversée en solitaire, en ressort épuisé et avec le souhait de faire un break en France (qui ne se fera pas). Cela permettra cependant de battre le record de vitesse de Tsaëlou, à 17.8 nœuds!
Coté émotions fortes, nous avons évité une baleine de justesse... elle prenait un bain de soleil en plein sur la route que nous avions choisi et nous filions à 7 nœuds... Saskia l'a vue à une longueur de bateau, juste le temps d'éteindre le pilote et d'éviter la catastrophe. Niveau pêche, heureusement que la mer nous a offert 7 petits poissons volants, histoire de ne pas être bredouille. Nous en avons vu par ailleurs des milliers! Un bonheur pour les yeux!
Enfin, cela ne nous a pas empêché de se régaler avec une soupe de mérou safranée, du poulet à la mangue verte et banane plantain, ou encore un couscous maison délicieux. Faut pas oublier que se sustenter reste un bon moyen de remonter le moral des troupes!!!
Premier contact donc avec le cap vert, qui marque notre première sortie de l'Europe. Climat encore plus chaud (30°) et aride. Rien n'a l'air de pousser sur Sal. En revanche la pêche est l'activité la plus importante. Au large des côtes sénégalaises, le Cap-Vert, « Petit Pays », indépendant depuis 1975, conserve l’empreinte très forte des traditions portugaises, mais cela se mélange avec les influences d'Afrique et d'Amérique du Sud. Un métissage racial et culturel d’une grande richesse; La nature du Sal est brute et rude, mais les gens sont adorables et portent le soleil dans leurs yeux et leurs sourires.
A Palmeira, nous demandons à l'école si les enfants pourraient assister à une matinée de cours.. malheureusement, la place dans les classes est plus que restreinte et certains enfants sont debout. Il y a une rotation des cours et les enfants n'ont école que le matin ou l'après midi. Nous leur donnerons des cahiers de vacance en français, langue enseignée également ici (un élève de 12 ans, lucas, servira d'ailleurs de traducteur à la directrice, qui ne parle pas français, mon portugais créole étant un peu juste!).
Visite pour les filles de la ville d'à coté, Espargos (nom provenant des petites asperges qui poussaient au Cap vert, mais que l'on ne trouve plus). Plein de petits commerces, pas de complexe touristique. On y va en aluguer (sorte de minibus collectif) pour 50cts. Ici, le taux de change est de 1€ pour 110 escudos cap verdiens. Le coût de la vie ici est cependant très cher, par rapport au niveau de vie général. On se croirait en France, alors que les salaires sont bien plus bas que notre Smic!
Apres midi wake pour Titouan, Henri, François et papa. Pour la plongée, on ne voit pas à 30 cm dans l'eau du mouillage qui est très brassée.
Dégustation de cachupa, plat local à base de haricots, de mais, de pois chiches et de porc, de chorizo etc... qui tient bien au corps. Dans un restaurant le 05/11 (veille des 35 ans de Gael) nous gouterons également les Cracas: coquillage de 8 cm de haut, que l'on trouve sur les coques des bateaux restés dans l'eau longtemps, mais qui atteignent ici de grandes dimensions. Iodé, et assez fin.
On mangera du lambi (je ne pensait pas en trouver avant les Antilles), du mérou toujours aussi délicieux, de la coryphène, et du carpaccio d'espadon, de thon, de marlin ou de encore "liche" (traduction?). Trop bon! Coté fiesta pour l'anniversaire du capitaine, on attendra d'être de retour pour fêter cela et plein d'autres choses avec vous!!!
Merci encore à François qui a remonté 2 coryphènes lors de sa traversée et nous les a donné!
Nous rencontrons au mouillage d'autres bateaux avec des enfants: Korrigan, avec Olivier, Daphnée et leurs 2 filles de 5 et 9 ans, Elea et Phoebe; battant pavillon canadien. Ewenn passera d'ailleurs un super après midi filles sur le bateau de ses nouvelles copines. Ils étaient venus nous rejoindre la veille dans la baie de Murdeira, où nous étions descendus à 10/12 nœuds afin de se plonger dans des fonds plus clairs que ceux du mouillage. Nous avions convié Kiran et calico à notre bord pour passer cette journée. Jolis fonds, bonne visibilité nous permettant de voir de multiples poissons chirurgiens, trompettes, demoiselles, mérous, rougets et poissons à queue jaune. Titouan s'exerçant à la pêche, au bord du bateau, remontera un sergent major, et des sares.
Rencontre également avec Vaga, venant de Sete, avec Laurent, Virginie, et leurs enfants Thomas, 9 ans et Janelle, 8 ans. Nous aurons le plaisir de les retrouver au fur et à mesure de notre avancée très certainement.
Le dimanche c'est soirée danse et musique au village avec le Funana. Alors, repas de brochettes vendues dans la rue, et de soupe de poissons locale. Très sympa (mais peut être non sans conséquences, vu que depuis, la tourista sévira dans nos rangs!!).
Coté coup de chance, une matinée moins brassé permettra à Saskia de trouver la camera de Gael ...... au fond de l'eau...En étendant le linge, pensant qu'il s'agissait d'une chaussette, elle pris le masque et tuba pour découvrir, 4 m sous le bateau l'actioncam en question, certainement tombée la veille de l'annexe au retour de la cession de wake avec titou qui se débrouille comme un chef !!!!
Départ lundi 09/11 (bon anniversaire Pitou) pour Boavista!
Quelques tortues croisées aussi...
Publié le 12/11/2015 21:49
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