La Dominique: du 10/02 au 14/02.
Navigation sympa et rapide de 37 miles, en partant de St pierre, avec 20 nœuds de vent, vers Roseau, la capitale de la Dominique. Ile magique aux camaïeux de vert et aux 365 rivières. Pour info, la clearance coute 5Ec / personne.
Coté histoire : D'origine volcanique, 7 volcans, le "Diablotin" étant le plus haut (1447 m), donnent une île montagneuse, sinueuse et verte. On y vient pour découvrir l'intérieur de ce massif, les balades en forêt, le calme parfait des éléments procurent un plaisir sans fin.
Christophe Colomb la découvre en même temps que Marie-Galante et comme il fait sa découverte un dimanche, il la nomme "Dominica". A cette époque vivaient dans ce paradis environ deux mille indiens Caraïbes venus de Guyane des siècles auparavant. Les Indiens caraïbes doivent leur vie aux reliefs escarpés de la Dominique, ses forêts denses et sauvages. Venus du nord du Venezuela, ils s'étaient installés sur l'île bien avant que Christophe Colomb ne la découvre. Mais c'est ici seulement, cachés dans la nature, qu'ils ont échappé à l'extermination. Aujourd'hui, leurs 3 000 descendants, derniers héritiers de ces peuples précolombiens, vivent pour la plupart dans l'Indian Carib Reserve (1 480 hectares), autour de la petite ville de Salybia, au nord-est de l'île.
L'esclavage est aboli à la Dominique en 1833. Comme il ne le fut qu'en 1848 dans les îles voisines de la Martinique et de la Guadeloupe, de nombreux esclaves s'enfuirent de ces îles pendant cette période, à l'aide de moyens de fortune, pour essayer de trouver refuge à la Dominique. Nous verrons d'ailleurs plusieurs statues de Neg'marons, comme on les a appelé.
Coté culinaire, la Dominique regorge de fruits produit sur l’île comme la noix de coco, le café, le cacao, la banane, vanille, pamplemousse, citron…En fait, la cuisine Dominicaine est un mélange de saveurs françaises, d’Afrique de l’Ouest et Caraïbes. On trouve dans tous les restaurants des spécialités créoles, crabe farci, souse ou buljow, crapaud.... On goutera aussi la Kubuli, bière locale.
avec Krysfil: location bus taxi pour 300EC la 1ere journée (de 11h à 16h30) pour faire Titou Gorge, les chutes de Trafalgar , appelées père et mère, et hot spring, un lieu où l'eau sort à 70° de la terre, colorant le sol en jaune souffre, le long d'une rivière. On doit acheter un pass semaine à 12$ par personnes, enfant y compris, pour accéder aux différents sites, sinon, l'entrée simple coute 5$ à chaque fois;
Titou gorge: une rivière très profonde au creux de la falaise avec au bout, une cascade entraînant un fort courant. Une mini chute d'eau chaude nous attend en sortant.
Chutes Trafalgar : 5 minutes de marche pour arriver face à 2 immenses chutes d'eau, nommées Père et mère.. Un peu d'escalade sur les rochers et pause déjeuner pique nique au milieu.
Le guide, Armstrong nous fait découvrir, les 40 variétés de mangue, la citronnelle sauvage, les muscadiers, le bois bandé ou encore le cannellier. Nous finissons au jardin botanique de roseau, histoire de voir les arbres saucisses, baobab, le ficus énormes aux racines lianes inextricables, le rond de bambou, où les amoureux viennent faire leurs premiers baisers et graver leurs noms ect...Séance escalade pour les enfants et photo pour les parents, étonnés notamment par la force de la nature : un bus gît écrasé par un baobab lors du Cyclone Yvan de 1979.
2eme jour = de nouveau bus avec Krysfil, négocié 400EC de 9h à 18h, cette fois, avec comme destination Emerald pool, puis la plaine, et Rosalie.
Emerald pool est un bassin naturel, alimenté par une cascade, que l'on atteint après 20 min de marche dans la forêt tropicale, sur un chemin bien balisé. La couleur du bassin est magnifique, reflétant les camaïeux de vert des arbres surplombant la cascade. L'eau est fraîche, mais cela n'empêche personne de se baigner. Gaël y fera même une démonstration de ses talents de pécheurs de rivière, en attrapant une écrevisse.
La plaine : 40 min de marche pour rejoindre une rivière splendide, perdue au milieu de la végétation luxuriante. Les chutes de Sari Sari resteront un mystère à trouver, car depuis la dernière tempête d'Octobre dernier, dont les stigmates sont visibles sur toute l'île, le lit de la rivière est métamorphosé et la cascade divisée en plusieurs petites chutes. Cela ravit les enfants qui s'ébattent dans tous ces bassins et font du mini canyoning sur les 800m de descente.
Rosalie: plage de sable noir ébène, au grain d'une finesse incomparable, sur laquelle les tortues viennent pondre et se reposer. Elle est jonchée de bois flottés, cote au vent oblige, et Saskia regrette de ne pas pouvoir en rapporter plusieurs sacs pour ses compositions. On y trouve également moult noix de cocos et cela donnera l'occasion au guide de concourir avec Gaël pour leur ouverture.. bonne dégustation!
Retour via Layou et massacre, cote sous le vent.. Détour au supermarché local pour acheter du rhum au bois bande et du punch coco maison. Accrochage du bus avec un autre véhicule se garant trop proche. L'occasion de constater que la police dominicaine n'est pas des plus rapides...
Repas avec Siminoe, Sea view et Krysfil à Roseau, en face du mouillage: grosse déception coté repas. La dame nous avait un peu "racolés" pour venir manger dans son établissement, en disant que cela serait une soirée exceptionnelle etc... nous avions négocié" pour 25EC par personne, quelques accras, puis un plat de poisson avec légumes et pommes de terre/fruit à pain, et salade de fruit, qui s'est transformée en mini bout de banana bread. Bref heureusement que le site était sympa. Les enfants ont pu se baigner dans la petit piscine pendant la soirée et nous étions tous ensemble, sans avoir à manger du sable!
12/02: navigation vers Portsmouth, très calme et toujours sans poissons à la ligne de traîne.
Rencontre à Portsmouth, berceau de la doyenne de l'île, Elizabeth Israel, dite Ma Pampo, morte à 127 ans en 2003, avec une jeunesse souriante et sportive (criket) La Dominique a le 2ième taux de longévité de l'hémisphère ouest aprés le canada et devant les Etats unis.
Tour en barque pour aller sur la fameuse Indian river, où la maison de Calypso avait été construite par Disney lors du tournage de pirate des caraïbes 2 et 3. Beaucoup d'autre scènes ont d'ailleurs été tournées en Dominique pour ce film, profitant des nombreux décors grandioses offert par la nature foisonnante de l'île. De plus, la Dominique a toujours été un repère populaire pour les pirates.
Nous abordons donc l'Indian River, en compagnie de Sea view, avec Albert, notre guide, tandis que Krysfil évolue sur la barque devant nous, conduite par le guide Spaghetti. Glisser sur l'Indian river à la tombée de la nuit est un moment fabuleux... tranquillité (bavardages des enfants et cris des grenouilles mis à part), mystère, magie....
Punch coco au bout de la rivière et démonstration par spaghetti de tressage de feuilles, dont les enfants reviendront avec de magnifiques oiseaux ou poissons.
Le lendemain, on réquisitionne un taxi bus pour 250EC afin de découvrir le Nord de l'île, cette fois. Direction Calibishie, en passant par Batibou beach et en allant jusqu'à Woodford hill, et son promontoire de rochers rouges, digne des aborigènes d'Australie.
L'excursion nous permet d' apercevoir un Sisserou, ou perroquet impérial dans les orangers, à moins que cela ne soit un Jaco, plus vert et plus petit.... Le Sisserou est le plus grand des perroquets d’Amazonie. Il est présent sur le drapeau national et il est l’emblème de l’île..
D’autres espèces cohabitent sur l’Ile de la Dominique, telles que des chauves souris, des papillons, de gros crapauds qui se mangent, des lézards, crabes de terre…mais l’espèce la plus impressionnante, c’est sans conteste le boa constricteur qui peut atteindre 3 m de long. D’autres serpents sont présents sur l’île, mais aucun d’eux ne présente de danger et n'est vénéneux.
Départ difficile car la Dominique et ses 365 rivières est vraiment superbe, sauvage verte et variée, comme on l'aime. Bref, coup de cœur!