Vendredi 11/09: Direction Madère. 40 miles. Vent mou, grand largue, ce qui permettra de mettre le spi. Petite moyenne de 4 nœuds avec aide motorisée de temps à autres. Passage entre les rochers de ponta da Gaviota avant de mouiller en face de la plage de galets noirs de Machico, 2eme ville plus peuplée de l'ile;
Un peu d'histoire (wikipedia) : Selon la légende, c'est ici que se seraient échoués, au XIVe siècle, un couple d'amoureux anglais, Robert Machim et Anne D'Arfet, qui avaient fui leur pays. Anne y serait morte de maladie et Robert se serait suicidé, ou aurait réussi à regagner les côtes marocaines, après avoir inhumé sa compagne sur place.
À son arrivée en 1419, le Portugais aurait trouvé une croix gravée de leurs deux noms. Il fit construire à cet endroit lacapela dos Milagres (chapelle des Miracles), qui existe toujours après avoir été reconstruite plusieurs fois. Le nom de Machico proviendrait toutefois plus vraisemblablement d'un capitaine de Zarco ainsi nommé.
On trouve même dans cette ville une plage de sable jaune, importée du Maroc... et bordée de douche pour le plaisir des enfants.
Petite virée en ville et récupération de Tatie Annie, qui nous offrira le luxe d'une douche à son hôtel. Restau du soir, espoir, pour déguster un filet de Sabre, sauce maracuja et banane caramélisée.
Samedi 12/09: Petites courses en ville après avoir retrouvé Annie à son hôtel. On y découvre l’église paroissiale de Machico, située sur la place de la Mairie. Elle remonte au XVe - début XVIe siècle et a gardé encore aujourd’hui ses caractéristiques primitives du gothique final et de l’époque manuéline. Le Fort de São João Baptista, près du quai de Machico, stratégiquement situé en haut d’une falaise, a été construite sur l’ordre du Gouverneur de Madère, le capitaine général Duarte Sodré Pereira, en 1708. On l’appelle aussi Fort du Débarcadère car tout près débarquèrent les découvreurs de l’île. L’intérieur possède une chapelle néogothique dédiée au saint qui donne son nom à la forteresse. Il fut utilisé ces dernières années comme hôpital puis comme colonie de vacances des enfants du couvent de Santa Clara de Funchal.
Les enfants et Gaël restent au port, pour pêcher. Ils ramèneront quelques sardines groggy, échappées du bateau de pêche qui vient de rentrer et qui rejette certains poissons par ses cales.
Dimanche : Nous avons loué une voiture pour 4 jours, ce qui va nous permettre de faire le tour de l'ile.
On commence par la partie est; de Machico à Santana. On passe par Porto da Cruz, puis la route longe la cote escarpée, par Faial, avec une boucle par Sao Roque da faial et cruzinhas. On ne cesse d'être admiratifs devant les vastes versants de montagnes érigés en terrasses cultivables (poios) ! Quel travail cela doit représenter!!! Ce n'est pas sans rappeler certains paysages d'Asie d'ailleurs..;
Cette partie de l'ile a vraiment un caractère subtropical et la flore ne cesse de nous étonner. C'est une errance entre avocatiers, manguiers, tulipiers, chênes, hêtres, frangipaniers, bananiers, cane à sucre, anonas cherimola (donnant les anones, sortes de fruit verts ressemblant vaguement aux corossols, en fait des pommes cannelles) etc..
Que de beaux fruits sur cette île!!! Un exemple de fruto delicioso (issu de la plante Monstera que nous avons dans nos maisons en décoration parfois) et de patate douce :
Bref, abondance et luxuriance...On a l'impression qu'il suffit de tendre la main pour cueillir toutes sortes de fruits délicieux, et exotiques (raisins, maracujas, papayes, bananes maracujas, ou encore un fruit du monstera deliciosa). Les paysages sont sublimes et les odeurs entêtantes. Coté fleurs c'est la même diversité : lys, hortensias, agapanthes, fuchsias, strelitzias, bougainvilliers... et plein d'autres que l'on peut difficilement essayer de préserver chez nous, et qui, ici, s'épanouissent jusqu'à atteindre parfois des dimensions impressionnantes, attestant du climat chaud et humide de l'ile.
Une ballade en pleine foret primitive qui ravit les sens!
Nous arrivons après avoir traversé les routes sinueuses bordées de tant de nuances de vert, à Faial. L’origine du nom de Fail provient de Faia, l’Hêtre en portugais, qui pousse en abondance dans cette région.
Une fête bat son plein et nous assisterons à un concert de musique traditionnelle, puis quelques danses costumées, devant une église très décorée.
Un des musiciens sur scène nous fait d'ailleurs beaucoup penser à roro...
Nous regrettons quelque peu de nous être arrêtés précédemment dans un restaurant avec une salle creusée dans un grotte, car, bien que le repas ayant été délicieux, nous aurions pu déguster les brochettes de viande locales : de gros morceaux de bœuf découpés presque sur la bête, devant nous et plantés sur une branche de laurier... un peu primitif pour les âmes sensibles mais tellement appétissant pour nous!!!
Nous repartons direction Santana, toujours en longeant la côte qui offre de multiples miradors impressionnants.
Nous passons devant les maisons traditionnelles aux toits de chaumes (palheiros) touchant le sol, si caractéristiques de la région de Santana. Elles dateraient du 16eme siècle et quelques unes sont encore habitées. . mais comme la paille doit être changée tous les 4 ans, les habitants la remplace malheureusement par de la tôle, et l’on ne trouve plus beaucoup d’anciennes maisons.
Nous descendons en empruntant un téléphérique sur la plage de la réserve naturelle de Rocha do Navio. Elle est protégée depuis 1997 à cause de la pêche illégale aux explosifs qui a endommagé le lit de la mer et mis le fragile écosystème marin en danger. Aujourd’hui, cette zone est protégée et offre un paysage extraordinaire. Les bateaux sont autorisés, mais les filets de pêche ainsi que la pêche sous-marine sont interdits. Il y a des oiseaux de mer tels que le garajau commun et le Cagarra, et cet endroit pourrait constituer un habitat pour le retour des phoques moines. C'est une descente vertigineuse, offrant un point de vue impressionnant sur les chutes d'eau qui dévalent les parois.
En direction de ponta Delgada, la route devient étroite et passe parfois sous des tunnels. Impressionnants car en plus de l'exigüité de ces passages, l'eau ruisselle des hauteurs sur la route.
Couché de soleil sur Sao Vicente avant d'emprunter la route qui traverse Madère (constituée par une série de tunnels, rapides mais pas tres panoramiques) . retour au bateau... il est 22h30!!! Les journées sont longues et trop courtes à la fois!
lundi 14/09: En route pour le grand ouest. Bien moins impressionnant que la cote nord. Nous essayons d'aller faire un tour au musée des arts de Ribeira Brava, afin de donner un aperçu aux enfants des métiers et traditions locaux. Mais malheureusement... le musée est fermé le lundi. Nous aurons tout de même la chance de trouver une boutique de confection de chaussures (bottines en cuir souple) traditionnelles. De multiples bananeraies entourent la route.
Nous poursuivons la route qui offre parfois des panoramiques époustouflants... On voit les ilhas desertas très bien! Sur la route, nous avons l'impression d'être sur une piste de rallye!
Repas devant le port de Calheta (RAS de particulier, si ce n'est qu'à 13h, en étant resté moins de 30 mn, nous avons eut le temps de prendre un Pv de 4.4€....).
En fait, plus on avance vers la point ouest, plus on se dit qu'il doit y avoir une multitude de microclimats sur cette ile. Chaque ravine semble cacher une flore différente.
Petit arrêt à Paul do Mar (oteix lol...) : ancien village de pêcheurs, où les maisonnettes du bord de mer s'enlacent les unes entre les autres, laissant parfois place à de petites ruelles pavées menant à la mer.
On reprend la route sinueuse qui évolue maintenant plus dans les terres, passant par Faja Da ovelha, Achadas da Cruz etc..
On arrive ensuite à Porto Moniz et ses piscines d'eau de mer. Petite baignade tranquille en observant les éléments se déchainer à coté de la protection offerte par cette piscine.. On y croise par hasard Géraldine et Henri.
Retour par la route du plateau de Paul da Serra: un haut plateau entre 1400 et 1600m où les paysages ressemblent aux pâturages de chez nous.. et où les vaches errent sur les bord de route, sans enclave.
"Paùl" signifie non pas le prénom Paul mais «marécage» en portugais. Après les pluies hivernales, des dépressions se transforment en petits lacs, d'où naissent des fleuves de montagne qui descendent dans la vallée. Les levadas conduisent alors cette eau vers les terres cultivables. Dans ce paysage désolé et grandiose s'élèvent les éoliennes. Ces étendues recouvertes de mousse et de fougères servent de pâturage aux moutons et aux vaches... prioritaires sur la route !
La vue doit être magnifique.. mais pour l'instant, nous sommes au milieu des nuages... Sur la carte, cette route est censée rejoindre la route qui traverse Madere verticalement... mais en fait c'est un cul de sac, car la route ne semble plus entretenue et malgré les diverses panneaux voie sans issues et sens interdit, les éboulis de falaise ont raisons de l'obstination de notre chauffeur Gaël... Nous rebroussons chemin et redescendons vers Canhas, au milieu d'une foret d'eucalyptus ayant récemment brulé à priori.
Repas au bateau de Lulas (pas assez cuites cette fois) et riz pilaf... et entorse pour Saskia.
Mercredi 15/09: Randonnée au programme. Nous avons prolongé la location de voiture, vu qu'un taxi pour 6 personnes, de Machico à Queimadas, nous aurait couté 90€ (prix d'ami!). Cette rando permettra d'observer quelques « Levadas ». Ce sont des canaux d'irrigation que l'on peut trouver sur l'île de Madère et sur l'île de La Palma, dans les Canaries.
Malheureusement pour Saskia qui s'est fait une entorse sur sa cheville non opérée... ce sera repos au bateau en espérant que les enfants ramènent de bien belles photos et histoires.
Belle ballade, en effet! 13 km le long des levadas dans la foret endémique, aussi appelée chaudron vert... petits chemins tortueux et étroits, parfois le long de pentes abruptes..
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avec des traversées de tunnels...
La meilleure sortie d'après les enfants qui reviennent fatigués mais enchantés.L'instinct de chercheurs de champignon a même été comblé!
Ce sera également l'occasion d'assister à la construction du toit en chaume d'une maison du parc.
Jeudi16/09: Funchal en voiture avec au programme le marché. Quelques photos de la journée....
Un peu déçus par le marché qui s'avére être un joli piege à touristes... Les maracujas (trafiqués car du sucre et des flaveurs y sont rajoutés) y sont vendus 20€ le kilo quand les fruits de la passions normaux sont à 5€...
Petite virée, pour continuer cette journée touristique, sur les hauts de Funchal afin de faire un tour de paniers en osier (carros de cesto).
Il s’agit en fait, du moyen de transport t utilisé auparavant par les Madériens pour descendre les rues abruptes et étroites de l’île. Faites de bois et d’osier, ces paniers sont poussés par les Carreros de Monte (2 hommes équipés de chaussures traditionnelles dont les semelles sont faites de pneus recyclés) afin de dévaler 2km de pente (5-10min de descente) entre l’église de Monte et le bas de la ville.
On travaille sur une mozaïque avec toutes les portes peintes de Funchal.... à venir donc...
Vendredi17/09: journée off, repos. Pluie matin. Plage aprés midi, aprés restaurant avec Martine et Annie pendant que Gael fait des deniéres courses. Depart fin d'apres midi pour praia de abra, sao lorenzo mouillage, sous arc en ciel... une superbe lumière nous accompagne, que les photos auront bien du mal à restituer!.
Samedi: tour en annexe avec Géraldine et enfants pendant que gael et Henri partent en chasse sous marine. Beau temps. Apres midi : séance guitare avec François, capitaine du bateau Kiran + repas sur Tsaëlou.
C'est le jour de la fête de la mer. Des bateaux nous rejoignent dans la baie, musique à fond et ponts bondés, genre boat people.
Demain, dimanche, départ pour les canaries.(vers 15h30)